Emi fait partie de ces visages qui ne laissent pas indifférents, sans doute parce que ses paupières ont le clin d’œil bavard. Tatouée dans son entièreté véritable, l’artiste aux traits multiples se raconte par la peau ; par sa propre voix aussi. Après tout, le JE est souvent à la pointe de la personne qui nous connaît le mieux. Autodidacte du graffiti, de la musique sortie du ventre – celui-là même qui l’a souhaité doula – et formée aussi à l’école de la danse contemporaine ; sa vie d’adaptée est un enchainement de performances.
De la fraicheur du rocher à l’intensité du noir, de l’Indonésie à l’Ardèche, deux notes de gamelan et Emi réécrit la cartographie (plus vraiment silencieuse) de son histoire d’errance. Lointain son de cloche, infusion dans la yourte commune, elle semble y moudre le grain d’une nouvelle expérience. Là, quelque part sur son canevas mémoriel, le besoin de personne a gardé une place pour le pluriel.
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Pour le concours Arte « Et pourtant elles tournent »
Thématique : Besoin de personne
Merci Lussas !
Sélections festival (en cours) :
– FIWOM (Séoul, Corée du Sud)
– DAN.CIN.FEST (St Etienne)
– ASIAN RIVERS (Palembang, Indonésie)